Ecrire aux détenu.e.s

S’évader mentalement pour mieux faire face

Les personnes détenues peuvent passer jusqu’à 23h/24 enfermées dans une cellule de 9m2 partagée avec une ou plusieurs personnes détenues, certaines devant dormir sur un matelas à terre. En cellule disciplinaire (mitard), le régime est encore plus violent : les personnes détenues n’ont droit à aucune activité ni à des affaires personnelles. Elles sont placées dans des cellules de 5 à 6 m2, avec pour seul équipement des W.C. non cloisonnés, une tablette et un lit scellé au sol. Elles ne peuvent en sortir qu’une heure par jour pour se rendre dans une petite cour de promenade individuelle surplombée de grillage. Cette sanction administrative est la plus prononcée (plus de 7 fois sur 10) et peut durer jusqu’à 30 jours.

Toutes les personnes détenues peuvent écrire et recevoir des lettres, sans limitation quant à la longueur des écrits ou à la fréquence des lettres. En détention, recevoir du courrier est important pour tenir moralement. C’est une marque de soutien et un lien avec l’extérieur. Le courrier signale également à l’administration pénitentiaire et aux maton.nes que la personne n’est pas isolée : c’est important si elle subit (ou est susceptible de subir) des violences.

Des adresses, un atelier d’écriture

Pour favoriser l’écriture aux personnes en détention, nous mettons à disposition des adresses de personnes incarcérées souhaitant recevoir du courrier ainsi que des conseils pour l’écriture.

Nous organisons également chaque mois un atelier d’écriture aux personnes incarcérées. L’ambiance y est chaleureuse et vivante. On valorise la diversité des pratiques pour permettre à chacun·e de s’exprimer selon ses envies : carte postale, écriture individuelle, mais aussi collective, dessin, découpage, etc. On propose notamment d’écrire collectivement aux dos d’affiches jolies et subversives.