1. Généralités 2. Action et manifestation : en amont 3. Action et manifestation : le jour J 3.1. Réponses rapides et adaptées 3.2. Crises de panique 4. Action et manifestation : en aval
1. Généralités
Afin de se préparer à (et récupérer après) des événements potentiellement traumatiques, certaines personnes pratiquent des exercices de relaxation (voir exercice respiratoire 3/6/5) et des arts martiaux. Les bénéfices sont une meilleure gestion du stress, des émotions et de l’attention, ainsi qu’une plus grande capacité à se défendre physiquement.
2. Action et manifestation : en amont
Avoir conscience du caractère potentiellement traumatique d’un événement réduit le choc. Cette prise de conscience peut se faire via des réunions préparatoires.
Une connaissance du stress post-traumatique (STP) est importante, pour être en mesure de venir en aide à autrui et pour bénéficier soi-même d’une aide adaptée. Nous vous invitons à consulter les parties Stress post-traumatique : savoir le reconnaître et Stress post-traumatique : différences entre personnes et troubles associés.
Discutez à l’avance des réponses appropriées face au traumatisme, avec vos proches, vos groupes, vos communautés. Préparez un protocole de soutien pour le jour J et l’après.
Planifiez une session de débriefing. Prévoyez un moment agréable pour l’après, et autorisez-vous une pause.
3. Action et manifestation : le jour J
3.1. Réponses rapides et adaptées
Le jour même, il est important de penser à l’heure d’or, concept développé en médecine d’urgence : il s’agit du moment décisif pour limiter l’impact d’un événement traumatique. Les premières minutes et premières heures peuvent être absolument décisives : le temps qu’il aura fallu à la victime pour se mettre hors de danger, ou au moins dans des circonstances plus calmes, détermine les conséquences de l’événement traumatique. Il est donc important d’aider toute personne victime d’un traumatisme sur les points suivants :
- trouver un lieu sûr et calme,
- être approvisionné.e en médicaments et/ou homéopathie,
- manger et boire sainement,
- être au chaud (l’une des réactions à un choc émotionnel est d’avoir très froid),
- être écouté.e pour ne pas se sentir seul.e,
- être informé.e de la situation des proches
- savoir que le soutien sera disponible pour les jours suivants, afin de pouvoir vivre en sécurité toutes les émotions ressenties,
- ne pas prendre de nouvelles responsabilités et se décharger de certaines obligations antérieures pour une certaine durée.
Après un événement traumatique, la réponse immédiate peut parfois être : “Je vais bien, laissez-moi seul.e, je dois y retourner / aller boulot dans quelques heures / chercher mes gosses / faire du soutien aux personnes incarcéré.es / préparer la soirée d’après-manif / etc.” En fonction de ces choix, la guérison pourra prendre un mois, ou dix ans.
Un soutien immédiat aide à réduire les symptômes, voire même à empêcher l’apparition du SPT. Le jour J et après, essayez autant que faire se peut de mettre en œuvre les réponses adéquates définies en amont de l’action ou de la manifestation.
3.2. Crises de panique
Les personnes ayant subi un événement traumatique peuvent subir des crises de panique. Un certain nombre de symptômes physiques peuvent s’associer :
- Accélération du pouls, transpiration, tremblements
- Difficultés à respirer ou sensation d’étouffement, douleurs à la poitrine
- Nausées, vertiges, frissons, coups de chaud, engourdissements ou picotements
- Sentiment d’irréalité ou de détachement
- Peur de perdre le contrôle de ses émotions, de mourir ou d’avoir une attaque cardiaque
Les exercices de contrôle de la respiration peuvent aider à sortir d’une crise de panique. Si vous connaissez l’exercice 3/6/5, engagez la personne dans cet exercice et aidez-la à le réaliser en comptant à voix haute pour elle. Elle pourra se focaliser sur sa respiration et sur votre voix.
4. Action et manifestation : en aval
Il est important d’éviter toute réaction négative à l’encontre d’une personne ayant subi un événement traumatique. Or des symptômes comme ceux listés ci-dessous peuvent susciter des réactions inadaptées de l’entourage :
- Irritabilité
- Accès de colère, souvent pour des incidents mineurs
- Hyper-vigilance
- Propension démesurée à s’alarmer
- Perte d’intérêt, retrait
Nous avons déjà constaté dans certains collectifs militants (dont des collectifs de soutien !) des réactions hostiles à l’hyper-réactivité de personnes en état de SPT. Deux conditions doivent donc être satisfaites pour offrir une aide adaptée :
- Connaître les symptômes du SPT.
- Être capable de réguler le stress que les symptômes de SPT observés chez autrui peuvent provoquer chez soi.